Pour vous faire sourire, rire, pleurer des situations rencontrées au quotidien quand une maladie invalidante vous habite (SEP Lymé ou Lyme SEPé –))

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Handisub: un beau pied de nez à la SEP

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trebeurden aout 2014

Des vacances en Bretagne remplies de soleil, d’eau de mer, de nage,  de houle, de vagues et de plongées, bien sur! Un beau pied de nez à la SEP. 

Dans mon centre favori, le CAP Trebeurden, j’ai pu nager dans les vagues, plonger et partager l’ambiance conviviale du camping avec tous les amis de la « rue de la soif ». Un grand bonheur ce temps de nomadisme, où la pendule et le calendrier disparaissent, où on peut dormir jusqu’au grand matin, où le pain frais arrive  tout seul sur votre table, et où quelqu’un est toujours là pour un petit coup de main! Des vacances comme j’aime, à parler plongée du matin au soir, et du soir au matin.  Des vacances où on oublie (presque) tout: plus de kiné, plus de médecin, plus d’hosto rien que la vie, la vraie, emplie de poissons et autres merveilles du fond des mers. 

Un bon bol d’air frais avant de reprendre le collier en septembre!

 

L’handiplongée pour de vrai en Méditerranée, même avec la SEP!

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dauphin Bormes Bormes

En avril , mon club de plongée  Audosub  (http://audosub.clubeo.com/) a organisé un voyage de plongée à Bormes les Mimosas en Méditerranée. Nous étions ainsi  une bonne quinzaine dans une grande villa. Presque une colonie de vacances!  La grosse nouveauté cette année, c’était pour moi la reprise de mes activités subaquatiques avec les copains!

Cela n’a pas de prix la plongée , la vraie, avec le bateau qui bouge dans tous les sens!  En plus cerise sur le gâteau , le club Aventure Bleue (http://www.aventurebleue.com/)  que nous avons choisi pour nos sorties, a mis à notre disposition son gros bateau Narcose, de 32 plongeurs pour la circonstance. Impeccable pour le fauteuil roulant, super spacieux et confortable. Mon fauteuil manuel  a été soigneusement amarré à un poteau,  ouf, pas de risque de me perdre en route!

En plongée, j’ai retrouvé bien vite des sensations oubliées mais il faut avouer  aussi quelques difficultés qu’il m’a fallu résoudre:

  • Commençons par la mise à l’eau:

Très simple pour Monsieur Toutlemonde, valide  et sportif, mais quand on a pas beaucoup de jambes et encore moins de force dans les bras, comme moi, comment faire? Je ne sais pas si vous imaginez le poids en kilo d’un équipement de plongeur standard? Voyons, faisons le calcul:

une bouteille   équipée 15kg + 5kg de plomb + la  combinaison + gilet stabilisateur + les gants, le masque, les palmes et autres gadgets: Total 25 kg! Misère, imaginez seulement que je n’arrive pas à porter une bouteille d’eau de 1.5 litre!!!

Vous voyez que le problème n’est pas si simple. Pas question de s’équiper sur le bateau comme les copains, ou alors je m’écroule, de suite comme une chiffe molle, écrasée par ma bouteille! Le plus simple puisque la mer était calme a été la première fois de mettre à l’eau sans ma bouteille et de m’équiper dans l’eau. Le lendemain, insatisfaite par ce manque d’autonomie, j’ai trouvé une autre solution! J’ai réussi à m’équiper sur le bateau à condition qu’une personne soutienne ma bouteille dans le dos et qu’elle ne pèse pas sur mes épaules. Alors, j’ai réussi mon saut droit, comme toute bonne plongeuse qui se doit! Plouf, au jus!

  • Trouver son  équilibre dans l’eau et se propulser:

Essentiel, quand son corps n’est plus tout à fait le même! Il faut se réapproprier l’élément liquide. Tenter de comprendre pourquoi, ces foutues jambes molles ont tendance à flotter. Pourquoi vous avez le bas du dos écrasé par la ceinture de plomb, vous empêchant de palmer comme j’en ai l’habitude en surface? Pourquoi, j’ai du  faire plus de 20 vidages de masque durant ma plongée?  En voila des soucis à résoudre. Mais calmement par étape,  j’ai réussi à analyser ces soucis techniques et y pallier au fur et à mesure de mes plongées.

La solution passe parfois par changer ses habitudes de vielle plongeuse ou simplement adapter son matériel. C’est ainsi que j’ai allégé ma ceinture et mis des plombs dans mes poches, troqué mes grandes palmes rigides contre des petites palmes légères, adopté un mode de propulsion non conventionnel alternant palmage,  mouvements bras et ondulations.

Résultat, à la 3ème plongée, j’étais à l’aise et bien plus attentive à mon environnement!

  • Remonter sur le bateau:

Hou là là, pas évident comme problématique à moins d’avoir un bateau adapté avec plateforme élévatrice mais ça court pas les ports! Alors comment faire? Hé bien compter sur les copains, c’est essentiel et puis, partir après toutes les palanquées pour se retrouver avec les autres plongeurs à l’échelle. Ensuite, déséquippement dans l’eau , ceinture de plomb comprise, sinon c’est bye bye, au fond de la mer! Puis quelques plongeurs vigoureux qui montent vos jambes sur l’échelle, poussent le gros derrière jusqu’à  ce qu’ une personne sur le pont puisse vous hisser. C’est presque comme sortir un cachalot de l’eau, mais enfin, faut savoir ce qu’on veut!

  • Pour finalement voir quoi?

Limitée à 6 mètres (je sais c’est pas les abysses), j’ai pu admiré des mérous en pagaille, un banc de plus de 20 barracudas et quantités de petits poissons colorés (castagnoles, girelles, sars, etc…) et des nudibranches mignons à souhait . Bref tout plein de belles choses comme je les aime dans un espace naturel protégé à Port Cros.

Mérou                                                                                                          Barracudas

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J’ai encore des merci et des gros bisous à distribuer:

à tous les copains d’Audosub,

à mon moniteur préféré Moumoun

et enfin à Alexia, Ben et Eric d’Aventure bleue sans lesquels,

je n’aurais pas pu réaliser mes  rêves de plongées !

 

 

Handiplongeuse certifiée!

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Ceux qui me connaissent savent que j’aime le sport, et plus particulièrement la plongée. Depuis que j’ai la SEP, j’ai du adapter ma pratique aux réalités de la maladie car la plongée est un sport exigeant en terme de forme physique. Le certificat médical doit être établi par un médecin fédéral qui met ses restrictions. C’est ainsi que selon les périodes d’évolution de ma maladie, j’ai pu réaliser des randonnées aquatiques avec les palmes, le masque et le tuba, plonger à l’étranger mais pas plonger dans le cadre fédéral de la FFESSM (Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins), celle-ci étant fort restrictive pour certaines pathologies, dont la sclérose en plaques. Par la force des choses, j’ai donc adapté ma pratique à mes capacités physiques axant mon activité, essentiellement dans des balades aquatiques en milieu naturel sur les mêmes lieux de pratique que mon club: mer du Nord, Hollande, Méditerranée, Bretagne etc…

C’est le secret, l’adaptation! La plongée est un sport merveilleux mais qui nécessite une bonne intégrité cardiaque et pulmonaire ainsi qu’ une bonne forme physique car les effets de la pression sur notre corps ne sont pas anodins. La question essentielle est,  lorsqu’on est porteur d’une maladie  comme la SEP. Peux-on plonger? Oui,  mais en fonction de la gravité de sa pathologie. C’est une évolution récente au sein de la fédération. Il y a quelques années, on vous aurait ri au nez et envoyé faire des pâtés de sable sur la plage! Aujourd’hui les règles pour l’obtention d’un certificat médical s’assouplissent et évoluent.  Il était temps, car ces règles étaient tellement complexes et restrictives que dans la réalité, très peu d’élus pouvaient gouter aux  plaisirs subaquatiques.  Durant ce temps, loin de m’éloigner de la plongée, j’ai continué une activité secrétariat dans mon club et je suis devenue une NAP: nageuse avec palmes en piscine et en milieu naturel. Je suis devenue incollable sur les longueurs de piscine et fait actuellement, allégrement  plus entre 1 et 1.5 km à chaque entrainement alors que je ne sais pas faire plus de 200 mètres sur terre sans une canne! Finalement je mets à rêver d’une maison sub-aquatique dans laquelle j’évoluerais en nageant… Il faut que je me surveille, peut-être va-t-il me pousser des branchies? LOL

Mais la cerise sur le gâteau, je viens de l’obtenir récemment : mon fameux certificat médical me permettant de plonger au sein de la  FFESSM. C’est la consécration qui me permet des réintégrer officiellement la grande famille des plongeurs et retrouver les prérogatives de mes diplômes même si j’ai des restrictions. Je ne suis pas tête brulée et  je ne prétends qu’à des plongées sans décompression. Je suis actuellement limitée à 6 mètres.  Peu m’importe la profondeur, ce qui important c’est la sensation d’apesanteur, de calme et de liberté que je ressens dans l’eau. De plus, lorsque  la profondeur est faible, la lumière est si belle.  C’est merveilleusement  coloré et  beau. Je vous parlerai très bientôt de mes sensations de handiplongeuse retrouvées et de tous les instants merveilleux que je viens de vivre en Méditerranée… La suite des aventures pour  très bientôt.

Handiplongeuse à Bali

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Handiplongeuse à Bali dans carnets de voyage dsc01467Comme je vous l’avais promis, voici le récit de mes aventures à Bali. Plonger dans la mer de Bali est un pur bonheur: prenez un aquarium de poissons exotiques, plongez la tête dans l’eau, vous y êtes. L’eau est claire comme une bouteille d’eau minérale et affiche plus de 30°C J’ai réalisé quatre plongées à 10-12 mètres et plusieurs randonnées aquatiques. Les plongées ont eu lieu sur trois sites: Lovina  avec ses récifs coralliens, ile de Menjagan, un parc national d’Indonésie et sur la splendide épave de Tulamben. Je vous ai mis quelques photos des merveilles que j’ai vu, difficile de pouvoir vous décrire l’ambiance, ce que je retiens c’est la beauté de ces fonds volcaniques au sable noir mais éclatant de couleurs par une faune très très diversifiées. C’est le royaume des nudibranches (limaces) aux couleurs sublimes, des gorgones géantes, des crinoïdes multicolores, des éponges barriques géantes dans lesquelles on pourrait se cacher (si si). Mes souvenirs les plus marquants:

dsc01493-300x225 dans Histoires pur plaisirpict0229-300x225 dans Le sportpict0027-300x225 dans Plongée

 

  • le démarrage d’une tortue juste devant moi et s’en allant gracieusement dans le bleu
  • nager avec un banc de carangues tournoyant autour de moi et se frottant à mes jambes, j’étais au sein d’ un tourbillon magique.
  • ma rencontre avec un énorme barracuda à l’air féroce et pas franchement aimable

Quelles difficultés ai-je rencontrées? Hé bien aucune. La température de l’eau était idéale et je n’ai jamais eu de sensation de froid. C’est le souci majeur lors des plongées en milieu tempéré, j’y suis très sensible (ma circulation n’est pas top) et doit m’équiper en conséquence avec des gants épais en néoprène, voire des moufles, cagoule et chaussons. J’ai eu besoin d’aide pour enfiler ma combi, la fameuse séance habillage en plongée est épique, et pour remonter sur le bateau, bien sur. Là, je dois enlever mon équipement dans l’eau (bloc, stab et ceinture de plomb). La plus grosse difficulté a consisté à monter à l’échelle mais j’ai réussi grâce à  des gars en dessous poussant la baleine et d’autres me tirant depuis le bateau. Je vous dit pas les fous-rires!

Que du bonheur!

 

 

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